La sophrologie, un outil pour la gestion de la douleur
La douleur est un sujet bien vaste! commençons par une définition, celle de l’association internationale pour l’étude de la douleur qui a proposé une définition admise communément par “ une expérience désagréable sensorielle et émotionnelle associée à des lésions tissulaires ou potentielles ou simplement décrites en ces termes”.
Les 3 types de douleurs
Il y a en réalité trois types de douleurs: nociceptive, neurogène, et psychogène.
La première est la plus connue ou décrite. Celle-ci est due à la stimulation excessive des récepteurs de douleur périphériques: plaie, brûlures, inflammations, fracture entorse… Cela représente environ 80% des douleurs exprimées.
La seconde, Neurogène est due à des lésions nerveuses. D’une certaine façon, c’est le nerf lui-même qui a mal et qui transmet le message de douleur, sans que les récepteurs n’aient été stimulés. Cela se retrouve dans les douleurs du membre fantôme, le zona, les neuropathies (diabète, alcool…).
La dernière (psychogène) est dans la lignée de la psychosomatique. Les douleurs psychologiques se “transforment” en douleurs physiques qui d’une manière générale sont perçues comme plus légitimes ( sans que cela soit vrai bien évidemment!). Dans notre société actuelle, les douleurs “ physiques” ont à l’heure d’aujourd’hui encore plus de crédibilité…
Et la sophro là-dedans me diras tu?
Elle intervient dans les 3 types de douleurs bien sûr, mais en fonction de ses 4 différentes composantes. La douleur est exprimée dans un endroit du corps, quel que soit son type, mais elle est perçue, analysée et nuancée, en fonction de notre vécu, notre mémoire, notre culture, nos émotions, notre éducation, etc.
La composante sensorielle permet de qualifier la douleur ( piqûre, brûlure…), la quantifier et la localiser. C’est la composante technique, juste d’observation. La composante émotionnelle, comme son nom l’indique est la façon dont nous ressentons la douleur, supportable ou non, qui peut aggraver ou atténuer cette sensation en fonction de nos émotions. Une douleur “préparée” ne sera pas ressentie de la même manière qu’une douleur inconnue, du fait des angoisses, du stress présent aussi, de la peur peut-être…
La composante cognitive englobe tout le côté apprentissage de la douleur. Oui, la douleur s’apprend, et les réactions de sont pas du tout les mêmes en fonction de ce qu’on nous transmet ou même des cultures. Pour comparaison, la culture africaine est très expansive concernant l’expression de la douleur, alors que dans la culture asiatique, rien ne doit paraître. Cela intervient dans la signification de la douleur pour chacun, et comment on nous l’a enseignée. La mémoire de la douleur joue-t-elle aussi un rôle dans cette composante ( trace mnésique) et la signification de la douleur elle aussi. Certains soins aux bénéfices positifs assez importants permettent de mieux appréhender la douleur. La dernière composante est comportementale, et regroupe toutes les manifestations physiques observables de la douleur: tremblements, grimace, pâleur, transpiration…
L’utilité de la sophrologie dans la prise en charge de la douleur
Elle intervient sur la composante émotionnelle et cognitive. Lors du premier entretien en séance découverte, nous listons ensemble les besoins liés à votre objectif de gestion de la douleur, pour pouvoir y travailler en séance individuelle.
Les besoins sont propres à chacun et personnalisables, mais dans la majorité des douleurs chroniques par exemple, il y a besoin de se détendre physiquement, de gérer ses angoisses face à la douleur, retrouver un sommeil de qualité, retrouver de l’énergie, retrouver de la patience, réussir à se concentrer (avec certains traitements, les effets secondaires peuvent être difficiles à gérer eux aussi) prendre du recul… mais aussi retrouver de l’estime de soi, de la confiance en son corps!
Agir à tous ses différents niveaux permet de reconnecter corps et esprit, de rééquilibrer les ressentis pour être capable de reprendre les commandes sur son propre corps. Attention, cela ne veut pas dire ne plus avoir mal du tout, la sophro ce n’est pas magique, mais dans le cadre d’un suivi médical et paramédical, d’améliorer la prise en charge et de vous donner d’autres outils pour qu’elle soit supportable!
Je viens d’exposer une forme de prise en charge tournée vers les douleurs chroniques, type fibromyalgie, arthrose, neuropathie… Mais pour d’autres types de douleurs, il y a une préparation mentale accessible à tous, pour bien des situations différentes!
Phobie des prises de sang, accouchement, soins médicaux douloureux et/ou angoissants, pansements douloureux…
D’autres suggestions? Ajoutez votre idée en commentaire!